AGNES LORCA

artiste peintre belge

11 July 1941 - 26 November 1997

Le 17 juin 2014

 
 

L’histoire est longue, complexe et rocambolesque...

Après plusieurs semaines de tentatives infructueuses, Peter Borromeo, un mécène et collectionneur d’art américain parvient à contacter Sophie, la fille aînée d’Agnes Lorca. Il est intéressé par l’une des peintures de ce peintre qu’il a découvert en vente sur eBay pour un prix jugé ridicule vu la qualité des œuvres et se doute qu’il y a anguille sous roche... Après quelques recherches et l’aide de Google Translate, il est tombé sur ce site. Une fois le contact est établi, la vérité sur le statut des toiles est vite clarifié. S’engage alors un fantastique contre-la-montre pour localiser et identifier le vendeur d’eBay, accumuler les preuves récoltées sur Internet, puis re-déposer une plainte à la police fédérale... Alerter et renvoyer aussi à Interpol toutes les pièces du dossier créé en 1988-89 car à cette époque, l’OIPC ne digitalisait pas encore ses données. Il a fallu scanner, traduire et faire légaliser les traductions de toutes les pièces en notre possession. Et s’armer de beaucoup de patience...


La plainte déposée en 88-89 en Belgique se retrouvait enterrée parmi les archives du procureur d’Arlon. Heureusement à Bruxelles, la section «Art et Antiquités» (elle-même sur le point de se voir enterrée et son budget supprimé) de la Police Fédérale à peine

Les toiles disparues en 1988 apparaissent soudain en juin 2014 sur eBay, sur la boutique de Micky-store, à Philadelphie...

L’escroc Willy Ratjer n’avait même pas changé de ville, il opérait et hélas, opère toujours dans sa ville d’adoption (mais aussi à NYC et à Londres) sous le nom de Micky !

Grâce à l’opiniâtreté de notre mécène Peter Borromeo, l’efficacité de l’Agent Spécial du FBI, Jake Archer, et l’extraordinaire patience et talents de médiations de Lucas Verhaegen, toutes les toiles volées en 1988 sont saisies et entreposées au FBI - photo: avril 2015 -

The Happy End...

composée de deux hommes dont le passionné et patient, Lucas Verhaegen (ci-contre), se démène pour faire le lien entre le confins des Ardennes belges et Philadelphie! Des mails s’échangent dans touts les langues sur une ligne virtuelle Bruxelles-Lyon-New-York & Philadelphie...



Au même moment, l’Art Crime Team, l’une des divisions du FBI composée de 16 personnes dont le Special Agent Jake Archer, entre dans la danse et procède à la saisie des toiles chez l’escroc retrouvé Willy Ratjer connu sur la toile par sa boutique Micky.


Quasi deux années se passent en longues procédures administratives et casse-tête financiers pour successivement faire coïncider les législations évidement différentes entre la Belgique et les USA, puis trouver des solutions pour le rapatriement des œuvres. Elle est théoriquement à la charge du demandeur -à savoir la famille, en même temps peu désireuse d’assumer ces charges financières. Un yo-yo de problèmes-vs-solutions et un moulin d’administration qui tourne incroyablement len-te-ment. Enfin, jusqu’au jour où un mail en novembre 2016 annonce à la famille le retour «prochain» des toiles... Un terme très élastique. Le retour prévu sous Obama ne pourra pourtant pas se faire et on parle finalement du mois d’avril 2017...


L’ambassade belge aux USA a refusé la restitution des œuvres chez elle car cela impliquerait qu’elle prenne en charge financière le rapatriement. L’agent Archer à son tour s’arrache quelques cheveux pour trouver des solutions sur les derniers points de procédures et l’organisation à moindre de frais du rapatriement des toiles. Elles reviendront finalement en Europe par la grâce d’un convoi militaire, transitant par Frankfort avant d’arriver à Bruxelles dans de superbes boites en bois, style des poupées russes, entièrement conçues et réalisées pour les toiles de Lorca par Jake Archer (ci-dessous) et son équipe de choc.

















A ce jour, une enquête judiciaire est toujours ouverte par le FBI et le Homeland Security sur les Ratjer... Les héritiers des autres artistes laissés se feront-ils connaître ? Porteront-ils plainte ? Y a-t-il prescription pour celles du passé ? Le suspens reste entier et les Ratjer courent toujours...



























































Read more in English on the website of the US Embassy in Belgium

...on September 15th, 2017.

Since than, we hadn’t express our deepest gratitude to all the actors who were involved into this wonderfull adventure of ingeniosity, patience and cooperation beyond all frontiers. May you all be thanked and bleesed for ever.

TOUS LES ACTEURS DU HAPPY-END SUR LA PHOTO DE GAUCHE A DROITE:

-Frédérique Corbésier et son collègue (Police d’Uccle,

-Dillembourg le Procureur du Roi de la province du Luxembourg (Neufchâteau)

-Michael Breslin, Special Agent du FBI (Art Crime Team); collègue de Jake Archer

-Lucas Verhaegen, Police fédérale belge, cellule «Art & Antiquités» (dissoute à ce jour!)

-Erin Mikita, Procureur américaine aux Affaires Internationales

-Sophie Dauwe, fille aînée d’Agnes Lorca

-Jake Archer, Special Agent du FBI (Art Crime Team)

-Gib Wilson, Officier de Liaison du FBI à l’Ambassade américaine de Bruxelles

-Matthew Lussenhop, chargé d’affaires, Ambassade des Etats-Unis de Bruxelles

-Hugues Dauwe, époux d’Agnes Lorca